Comme démontré dans les précédents billets, la population s’est rendue assez vite dépendante du téléphone, de part ses qualités, ses fonctionnalités, sa facilité et son efficacité, il s’est instauré rapidement dans notre vie. Cependant, cet appareil, notamment de par sa dépendance et de par les différents marchés qu’il crée, engrange des conséquences sur les populations. À la fois physiques, sociales et économiques, les conséquences du smartphones importent réellement les utilisateurs, bousculant leurs habitudes, créant de nouvelles occupations, de nouveaux emplois, de nouvelles possibilités, de nouvelles maladies et de nouveaux profits.
A) Quelles sont les conséquences physiques et sociales?
Tout d’abord, on peut remarquer un classement social discernable vis à vis des smartphones. En effet, la classe moyenne, ouvrière, ou les familles nombreuses vont recourir à des téléphones simples pour chaque membres de la famille, tandis que la classe élevée, bien plus aisée, peut se permettre d’acquérir à un smartphone développé avec les toutes dernières caractéristiques, et à la mode, de le changer plus régulièrement.
On peut distinguer l’apparition de nouvelles maladies notamment causé par l’usage intensif du téléphone portable ou alors des ondes que ces derniers peuvent transmettre lors d’un appel ou d’un envoie de message. On en a distingué deux qui deviennent de plus en plus grandissantes au fur des années. Une conséquence sociale: la nomophobie, et une conséquence liée à la physique: la sensibilité électromagnétique.
La nomophobie est une phobie liée à la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile.
Cette phobie, bien plus présente chez les jeunes en particulier, est le résultat d’une addiction à son téléphone portable: la généralisation de cet appareil, le fait que tout le monde en possède un et puisse communiquer avec les autres le rend, encore plus important aux yeux des usagers. Incapables de s’en séparer et peuvent être paniqué à l’idée de le perdre (qui n’a jamais eu des frissons lorsqu’en touchant sa poche de son pantalon, on ne tâte pas la forme familière de son téléphone?), la nomophobie est une peur grandissante touchant essentiellement les adolescents et jeunes adultes. En effet, ces derniers, scrutant la moindre nouvelle sur les réseaux sociaux toutes les 5 minutes, il leur paraît sans doute très difficile d’imaginer le monde sans ce petit appareil qui a envahi rapidement nos vies. La nomophobie est un mot-valise, contraction de « no mobile phobia », exprime donc une peur légitime de ne plus avoir son téléphone avec soi. La création d’une journée mondiale sans téléphone portable a vu le jour le 6 février 2001 et lancé par Phil Marso, écrivain indépendant voulant provoquer un débat de réflexion autour de cet outil de communication, dans le but évidemment, de donner l’idée de stopper ce phénomène de phobie et de donner l’envie aux usagers de « décrocher » de leurs mobiles. Si les adolescents sont considérés comme plus attachés à leurs portables, on peut tout de même remarquer que certains adultes, notamment des cadres, ont tout aussi du mal à s’en passer. Il peut y avoir une addiction lorsqu’il y a une rupture des liens sociaux réels, c’est-à-dire lorsque l’on passe beaucoup plus de temps à communiquer avec des inconnus rencontrés sur Internet, plutôt qu’avec des connaissances réelles, ou sa propre famille: ce phénomène a même un nom, la « fragilité narcissique de la société ». Cette maladie s’apparente à une notion de « coupure du monde »: avec ce petit appareil et l’apparition de forfaits illimités, on peut se permettre de communiquer en permanence et d’avoir accès à Internet, d’écouter de la musique, de prendre des vidéos et photos d’absolument tout, de connaître les emplacements de bons restaurants ou concerts à proximité de soi: le smartphone permet alors de se rassurer, de tout vérifier et d’avoir le contrôle sur son environnement. On constate alors une déshumanisation, qu’on remarque par les études récemment faites: La France où le taux d’habitant équipé d’un mobile atteint jusqu’à 90%, et le fait que 75 millions de carte SIM soient en service (soit bien plus que la population française, car certaines personnes préconisent l’utilisation de deux téléphones, dissociant le travail et la vie privée), on déplore ainsi qu’il ne soit pas étonnant que la population en devient dépendante et se sent totalement perdue et coupée du monde sans leur téléphone.
La sensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques est une maladie dans laquelle une personne déclare souffrir de symptômes qui selon elle sont causés et aggravés par des champs ou des ondes électromagnétiques.
L’électro sensibilité ou sensibilité électromagnétique est une maladie, dont les symptômes sont la fatigue, des difficultés de concentration, des palpitation, des vertiges et/ou étourdissement, des maux de tête importants ou encore des nausées et autres troubles digestifs (vomissements répétés). Les personnes électrosensibles sont principalement des personnes qui ressentent négativement la proximité d’appareils émettant des ondes électromagnétiques, devenant de plus en plus nombreux dans notre société comme les lignes à haute tension, les fours à micro-ondes, les ordinateurs, les antennes-relais, et bien entendu les téléphones portables et smartphones. Les premiers travaux sur l’électrosensibilité, où l’on a commencé à distinguer des anomalies sur le corps et les réactions humaines, concernaient des personnes travaillant sur ordinateurs, mais de nos jours, les malades attribuent leur sensibilité à d’autres facteurs, comme les antennes GSM ou les lignes à haute tension. On distingue que l’intolérance n’est pas directement liée au niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques: en effet, pour toutes ces expositions, un effet sur la santé différent peut être constaté. C’est surtout la durée d’exposition qui influe les symptômes. Il semble aussi qu’une utilisation vraiment intense du téléphone portable ainsi que le réflexe de le porter à sa tête favorise les cancers de la tête. Pour toutes les ondes dont on baigne au quotidien, les pouvoirs publics tiennent en compte une dose de rayonnement considéré comme acceptable. Cependant, l’hypersensibilité n’a pas forcément de lien avec ces risques bien réels. Les personnes souffrent en effet à des expositions infimes, et dès qu’elles sont exposées, pas après une durée qui pourrait expliquer un effet. De plus, les symptômes ne sont pas les mêmes que ceux les personnes qui présentent une surexposition. Le doute subsiste sur l’existence réelle de l’hypersensibilité électrique notamment du fait que les symptômes soient vagues, qu’ils soient différents en fonction des appareils, ou encore des durées d’exposition, ou encore l’incapacité de mettre en évidence les modifications biologiques chez les patients qui présenteraient ces symptômes. Mais il n’est pour l’instant impossible de nier l’existence de l’hypersensibilité: les malades doivent adopter un comportement d’évitement à la suite de la mise en cause et le dépistage des symptômes, une organisation de vie différente, et inévitablement, un déménagement au profit de zones non ou très peu exposées aux influences de téléphones portables et lignes de distribution de courant électrique. Simplement, les chercheurs ne parviennent pour l’instant pas à distinguer les causes exactes de ce phénomène.
Grâce à cette représentation du spectre électromagnétique, on peut alors distinguer que les personnes électrosensibles ont tendances à réagir aux rayons non-ionisant et ionisant, tandis que des personnes saines peuvent supporter assez facilement les rayons non-ionisants (tout de même pas avec une durée d’exposition trop longue pour les rayons infrarouges et les ondes allant jusqu’à 300Ghz).
Expérience
Nous avons voulu mettre en évidence l’émission d’ondes électromagnétiques sur un téléphone portable lorsqu’il échange des données, et principalement quand il envoie ou quand il reçoit un message.
Nous nous demandons alors si un téléphone portable émet des ondes électromagnétiques lors de la réception ou l’émission d’informations.
Pour cela, on a eu besoin d’un téléphone portable et d’un synthétiseur sensible face aux ondes. Le protocole de l’expérience est simple: -On allume le synthétiseur pour qu’il soit capable de réagir aux ondes électromagnétiques.
-On envoie un message, puis on place le téléphone à proximité du synthétiseur.
-De la même manière, on reçoit un message, pour en suite placer le téléphone à proximité du synthétiseur.
Les observations que nous avons faites sont simples: lors de la réception ou de l’envoi d’un SMS, on constate des perturbations, en effet les hauts parleurs présents dans les synthétiseurs produisent des un son régulier. On constate aussi que l’intensité de la perturbation varie: plus on éloigne le téléphone, moins elle est forte, tandis que si on le rapproche, elle sera plus forte.
Nous en tirons alors une conclusion simple: les ondes électromagnétiques émises et reçues lors des manipulations par le téléphone portable perturbent les haut-parleurs. On en déduit alors que la perturbation est due à un échange de données entre le téléphone portable et le réseau, car on observe cette perturbation uniquement lors de la réception ou de l’envoi d’un SMS (on en déduit alors fatalement que cette perturbation est aussi perceptible lors de la réception ou l’émission d’un appel). De plus, puisque l’intensité de la perturbation varie et est plus forte lorsque le téléphone est près des haut-parleurs, cette perturbation doit être due aux ondes électromagnétiques émises par le téléphone. La présence et les variations des ondes du téléphones doivent modifier le courant électrique qui circule dans les haut-parleurs du synthétiseur. Ce changement est alors perçu par les haut-parleurs comme une source audio, et transmettent alors les ondes électromagnétiques et leurs variations de manière audible. Lorsque le téléphone ne transmet pas de données, on n’entend pas de perturbations par les haut-parleurs, de ce fait, il n’émet plus d’ondes.
Notre hypothèse est alors vraie. Un téléphone portable émet des ondes électromagnétiques lors de la réceptions et l’émission d’informations, nous avons réussi à mettre en évidence la présence de ces ondes, ainsi que leur origine tout en montrant que l’intensité des champs électromagnétiques a tout aussi un impact avec la distance.
Les réseaux téléphoniques se sont développés à vitesse grand V ces dernières années, aussi bien les réseaux filaires que les réseaux sans fils (Wifi). Maintenant, il est désormais possible de discuter, d’échanger avec une autre personne habitant à l’autre bout du monde. Le téléphone est, comme expliqué ci-dessus et les précédents billets, de nos jours, un appareil indispensable, dont il est vraiment difficile de nous séparer et modifiant nos rapports aux autres. Le téléphone a apporté des impacts sociaux non négligeables: il répond à des besoins sociaux mais en crée d’autres. Il sera d’ailleurs toujours surprenant de distinguer le nombre énorme de personnes se promenant dans la rue, téléphone en main, n’échangeant aucun regard ni aucun mot à ce qui les entourent, rendant alors paradoxale l’utilisation d’un objet facilitant la communication. On a même réservé des trottoirs différents aux personnes utilisant leur smartphones dans les rues de Chongqing en Chine, pour éviter les bousculades entre ceux gardant leur téléphone dans leurs poches, surprenant n’est-ce pas?
Petit sketch réalisé dans le train, grâce à l’aide de deux amies, dont le but est toujours de prouver l’absence de communication provoquée par le smartphone malgré la proximité de deux personnes. On assiste alors à une déshumanisation de la population.
Le téléphone répond à cinq besoins spécifiques et distinguables: -Le premier est bien entendu de communiquer, de transmettre la voix. Les utilisateurs peuvent alors se joindre à n’importe quel moment, il facilite notamment la séparation du lieu de travail et de résidence. Au fur et à mesure du temps, le téléphone portable est devenu accessible à tous, et non plus seulement aux entreprises aisées et prometteuses. Le besoin de rassemblement, de retrouver nos amis ou notre famille à tel endroit a été grandement amélioré grâce à cet appareil: avec un simple SMS ou un appel, les rendez vous deviennent plus simples à organiser. Les relations sociales ont aussi évolué avec le temps; on envoie à présent un message à des amis, pour savoir si ils peuvent se rendre à tel endroit le jour même. Ce qui peut être paradoxal avec l’organisation d’il y a quelques années, où l’on prenait soin d’organiser chaque rendez vous deux ou trois semaines à l’avance pour récupérer les réponses des invités et prévoir les activités. En outre, le téléphone portable offre un sentiment de liberté inégalable auparavant: notre vie peut être partagée à tout moment avec tous nos amis, et n’importe qui dans le monde.
-Le second besoin, se trouve dans le sentiment de pouvoir toujours se rassurant en ayant le pouvoir de communiquer en permanence et dans n’importe quel lieu où nous nous trouvons. On se sent alors totalement rassuré en sachant que, où que nous sommes, n’importe qui peut toujours veiller sur nous: tout simplement en appelant ses amis, sa famille, la police ou encore les services d’urgence. (Ce sentiment de sécurité est d’ailleurs renforcé par le fait que le coût d’appel pour ce genre de service est gratuit) Comme dit plus tôt, l’addiction est palpable, et certaines personnes ne perçoivent pas les bords de cette liberté: elles ont tendance de laisser leurs relations sociales réelles au détriment de leurs relations « virtuelles ».
-Le troisième besoin peut paraître moins important que le premier, mais prend de plus en prend d’importance dans notre société actuelle: il s’agit du besoin d’appartenance à un groupe. En effet, le fait de s’insérer et de s’intégrer dans un groupe auquel on se sent bien et dont on veut appartenir. La possession d’un téléphone pourrait permettre de mette en valeur le statut social de tel ou tel individu, une caractéristique que presque toutes les innovations technologiques ont apporté. (ordinateur, cinéma, photographie…)
-La quatrième besoin est simplement le besoin de se sentir à l’aise en société et de faciliter les relations sociales. C’est un élément évident pour s’assurer un minimum d’estime de la part des autres ayant pratiquement tous un smartphone.
-Enfin, le cinquième besoin est tout simplement de se divertir. Avec l’apparition des dits smartphones, l’ajout d’Internet dans un téléphone a apporté un aspect ludique à l’objet. Rassemblant alors cette sphère d’informations gigantesque qu’est Internet, on a multiplié les différentes utilisations du portable: on peut désormais consulter la météo en temps réel, écouter la radio, regarder les informations, jouer à un jeu en ligne avec ses amis ou encore discuter en ligne ou en vidéoconférence avec sa famille ou ses amis. L’aspect divertissant est alors grandissant, mais on passe alors de plus en plus de temps à se divertir avec son portables plutôt que de préférer une bonne conversation en face à face avec une autre personne.
On se rend finalement compte que tous les besoins énumérés jusqu’à présents, de plus basiques au plus complexe, s’organise suite à la pyramide des besoins: la pyramide de Maslow. Ils sont alors satisfaits par le téléphone mais majoritairement virtuels.
Le portable a eu un nombre d’impacts considérables sur la communication entre les personnes. Le fait de pouvoir à tout moment parler avec qui que ce soit, et n’importe où il se trouve a fait diminuer le nombre de conversations normales, face à face. On passe du temps à discuter par téléphone ou à envoyer des SMS, éclipsant de plus en plus l’envoie de lettres. L’envoi de ces dernières est plus réservé au situation plus formelles (inscriptions, impôts, réclamations ou lettre destinée à une personne ayant un haut rang social). Cependant, le téléphone, même si il nous permet de nous rapprocher de personnes éloignées géographiquement, il aura aussi plus tendance à nous éloigner par rapport aux personnes plus proches de nous, comme nos voisins par exemple. Outre un outil de communication, on se rend finalement compte, que le téléphone portable est tout aussi le meilleur moyen de « décommunication ». En effet, on a tous déjà vu au moins une fois quelqu’un se réfugier derrière son écran de téléphone pour éviter une conversation. Mais malgré les effets néfastes et asociaux qui adresse, le téléphone reste malgré tout, pour tout utilisateur un appareil révolutionnaire aidant grandement les relations à distance et permettant aux jeunes de s’ouvrir au monde, de devenir plus autonomie, et de se construire un « abri virtuel », tout en gardant un lien avec leurs parents, même si ces derniers ne doivent pas tomber dans l’excès en privilégiant leur vie sociale face à leurs relations familiales et amicales présentes dans leur vie réelle.